1. Une interactivité entre les élèves et leurs parents
   

Depuis la réunion d’informations et le mot dont ils ont été destinataires, 21 familles sur 26 ont ouvert un compte pour suivre leurs enfants et interagir avec eux. Cette forte mobilisation permet aux élèves d’avoir conscience qu’ils écrivent pour être lus, et que les traces laissées sur Twitter provoquent des réactions de la part de leurs abonnés, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas en production d’écrits ou sur le site internet de l’école.

Après quelques ratés, («@crotenaycycle3» n’apparaissait pas toujours dans le tweets, les enfants ne pouvaient donc pas être destinataires des messages laissés à leur intention), les élèves prennent l’habitude de répondre à leurs parents. Il se passe alors un phénomène que j’aime lire sur le visage des enfants : un large sourire de satisfaction, une fierté immense ! L’enfant doit alors se dire : «Je suis à l’école et mes parents, par écran interposé, «entrent» dans ma classe pour me faire un signe, pour m’encourager, pour me poser une question... : marques d’un vif intérêt pour ce que je fais !»

L’élève fait un pas supplémentaire vers l’autonomie. Il prouve à ses parents ses compétences dans le domaine des TICE. Ils tweetent en classe de façon aisée, et expliquent à leurs parents comment faire à la maison.

On pourrait débattre de cette présence des parents au sein de la classe, certes. Mais elle n’est pas vécue comme une intrusion ni pour les élèves, ni pour moi.

Les élèves ont conscience d’être au coeur d’un projet innovant et sont fiers d’être soutenus et encouragés par leur famille. En tant qu’enseignante de la classe, j’ai conscience d’ouvrir une porte sur la classe, si je le fais c’est que j’accepte que quelqu’un y entre et voit ce qu’on y fait et peut-être même renoue avec l’école qui ne lui a peut-être pas laissé un très bon souvenir.

Ce lien entre les élèves, leurs parents et moi est important et me semble participer à construire la confiance nécessaire entre l’institution et les familles.